lundi 15 décembre 2008

deuxième thème: Partir... par Imad Dridi

Le carré blanc

Différentes histoires me passent par la tête lorsque j'essaye d'écrire sur le thème "partir", mais aucune ne veut se donner a moi entièrement : chacune me fait des flash par ci, par là, elle aurait pu être le terrain d'une excellente histoire mais après quelques lignes d'écriture , l'histoire s'arrête, elle ne sait plus où elle va, l'idée est là pourtant mais elle ne veut pas se dévoiler, ou parait soudain anodine.Partir ? Pour aller où ?L'homme fonctionnant par association d'images, pour moi la première à laquelle je pense lorsque l'on évoque le départ est le quai d'une gare avec deux personnages : un homme et une femme , l'un part et l'autre reste. Cette scène tant vue et revue mes personnages refusent de la jouer. Mes personnages sont capricieux, ils veulent jouer des scènes mais ne jouent pas leurs rôles jusqu'au bout ou lorsqu'ils jouent le font sans aucun enthousiasme. Ils deviennent ennuyeux. J'ai peu de moyens de contrôle sur eux, ils s'identifient souvent à moi ou à mes proches, mes ressortent des choses du passé que je veux plus ou moins dire. Ou que je veux dire mais qui ne pourraient intéresser que mon proche entourage. J'aimerai isoler mes personnages, l'homme et la femme qui forment mon récit, me focaliser sur eux, ne pas les noyer dans le décor dans lequel ils jouent.Mettons les dans un carré blanc, effaçons leurs traits de caractère, leur nom, leur nationalité, leur race, leur âge. Focalisons nous sur eux et sur leur départ. Qui partira ? Qui restera ? Pourquoi l'un partira t-il et l'autre restera ? Les histoires tristes intéressent plus le public, elles créent de la compassion. Ils ne peuvent donc pas partir tous les deux, à moins de les faire quitter quelque chose. Mais restons simple, restons a ces personnages et faisons qu'ils se quittent. Pourquoi se quittent-ils ? Ayant un homme et une femme il est plus simple de considérer qu'ils sont ensemble. Qui va quitter le carré blanc ? l'homme ou la femme ? étant donné que l'un restera et que l'autre partira choisissons au hasard : la femme , l'homme, l'homme , la femme, l'homme , la femme...Oui nos deux personnages sont dans un carré blanc, mais sont soumis à nos contraintes socio-culturelles, ne faisons pas trop compliqué en isolant cet aspect. Nous sommes donc dans une société patriarcale, et dans ce genre de société ce sont surtout les hommes qui partent : ils partent a la guerre, ils émigrent, ils vont travailler, même si la femme travaille de nos jours, peu d'hommes seraient fiers de rester à la maison tandis que leur femme part travailler.Histoire de ne pas succomber à nos stéréotypes, choisissons le départ de la femme.Ce départ est-ce un choix ou une contrainte ? choix , contrainte, contrainte, choix.Nous devons avancer et nous devons faire que ce départ se fasse, faisons que ce soit un choix.Pourquoi la femme a t-elle choisi de partir ? Ou pourquoi l'homme a t-il voulu que la femme parte ? L'un des deux aurait-il trompé son partenaire ? Mais avec qui puisqu'ils vivent seuls dans ce carré blanc.Quelles pourraient être les raisons d'un départ choisi ? la trahison ? la déception ? l'ennui ?L'ennui peut être une excellente chose, la femme a choisi de partir car elle s'ennuie dans ce carré blanc. Elle veut vivre dans un décor : au bord de la mer, dans le désert, en ville, sur une île, là où il y a autre chose que l'absence de décor et l'absence d'autres personnages.L'homme lui, se suffit de cette situation, dans ce carré blanc il n'a ni contraintes, ni besoins.Tout ce qu'il y a dans ce carré blanc à part nos deux personnages, c'est leurs idées individuelles, leurs idées collectives, et les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Il faudrait s'interroger sur les sentiments qui les unissent. Pourquoi l'homme ne suivrait-il pas la femme dans son voyage s'il tient a elle. Pourquoi la femme ne resterait-elle pas si elle aime cet homme ?Il est possible que cet amour ne soit pas réciproque entre ces deux personnages. Il est aussi possible que cet amour n'existe pas. Peut-être s'aiment-ils et que cet amour ait disparu. Peut-être aussi qu'ils ne se sont jamais aimés et qu'ils ont plutôt choisi la facilité, vivre ensembles, plutôt que de vivre seuls.Le perdant dans cette histoire est l'homme, si la femme part, il va se retrouver seul, sans amour, du moins sans amour d'une autre personne, sans décor. Il a choisi de suivre ses idéaux et de n'avoir ni contraintes, ni besoins. Mais pourra t-il vivre seul ?

deuxième thème: Partir... par Sana Belgarch

Tout laisser tomber, abandonner l’espoir, admettre l’échec, affronter l’impasse. Après en avoir fait le tour complet, devoir faire demi-tour, retrousser ses manches puis rebrousser chemin.

Ne surtout pas me retourner. Ne surtout pas réfléchir. Couper des ponts, pour en traverser d’autres. Partir sans laisser de traces, ou plutôt sans que cela ne me laisse de trace.

Cela fait maintenant des mois que je dois franchir le pas : quitter ma vie pour en inventer une autre. En inventer ou en subir une autre... Des mois que chaque occasion de quitter se trouve mille prétextes pour rester. Que chaque goutte sensée faire déborder le vase ne fait qu’assouvir ma soif de lamentations.

Partir me dit-on, me libérera. Je me sentirais plus forte, plus indépendante, plus digne, bref, mieux.

Alors, par moments j’y crois, je prépare mon départ, je me prépare au départ, je pars dans mes préparatifs mais n’en reviens pas. Lorsque l’échéance arrive enfin, l’envie de quitter, elle, est déjà partie. Elle a emporté avec elle mes résolutions, ma lucidité, mon courage. Cette fois-ci encore, ce n’était pas la bonne. La prochaine fois, peut être…

deuxième thème: Partir... par ML

Le syndrome de Monsieur Seguin

J’ai envie de partir…
C’était juste marmonné, presque chuchoté. Il semblait n’avoir rien entendu ou, peut-être, n’avait pas voulu entendre.
Je veux partir.
Cette fois-ci, la voix était plus audible et le ton plus sec.
Je pars.
Il n y avait plus du doute.
Elle était assise, à même le sol, la tête baissée et en léger déséquilibre, caressant les joints rêches et irréguliers du carrelage avec son index, ou plutôt avec son ongle coupé à raz, comme si elle s’amusait à le limer. Lui, se tenait debout, à moins d’un mètre d’elle. De dos, son allure paraissait imposante et dominatrice. De face, ses bras croisés, son visage aux traits tirés et ses yeux incrédules et interrogateurs, trahissaient un chagrin profond et indescriptible. Son regard était posé lourdement sur elle, presque fixé à elle. Comme à chaque fois quelle était gênée, mal à l’aise ou indécise, elle malmenait bizarrement sa chevelure brune et volumineuse. Depuis qu’il l’avait rencontrée, presque dix ans auparavant, le rituel était toujours le même. Immuable. Elle commençait d’abord par masser délicatement le haut de son front de ses doigts longs et fins. Puis, elle remontait vers ses cheveux, lentement, sans aucune précipitation. On dirait qu’elle ne voulait pas les effrayer, de peur qu’ils s’échappent. Dès qu’elle les avait bien en main, ou du moins, ceux qui l’intéressent, elle entreprenait un long processus qui pouvait durer parfois plusieurs minutes : elle les cajolait tendrement, les soulevait et les rabaissait, ensuite, elle les triait un à un, les tâtait, les soupesait, peut-être, pour les jauger, pour, enfin, en choisir un, sans doute, sur des critères préétablis qu’elle était la seule à connaître. Et, une fois le cheveu sélectionné, elle l’isolait méticuleusement comme s’il elle voulait l’amadouer, avançait ses doigts délicatement jusqu’à la racine du cheveu élu, et là, d’un coup sec, elle l’arrachait nerveusement. Fin du processus. Comme toutes les fois, elle ne laissait apparaître ni douleur, ni souffrance, ni plaisir, ni jouissance. Rien. Le geste gratuit, puéril, enfantin, inutile. Infantile.
Il avait tenté à plusieurs éprises, au tout début de leur rencontre, de la dissuader de massacrer ainsi ses cheveux si beaux et si soyeux, mais, en vain. Elle s’arrêtait un court instant, pour lui faire plaisir, puis reprenait son manège destructeur, ravageur, macabre, jusqu’au bout. Jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que mort du cheveu s’en suive.
Je pars une fois pour toutes.
Elle avait encore le « cadavre » de son cheveu tout sanguinolent dans la main. Elle le regardait, toujours tête baissée, comme une victoire dérisoire, comme un butin de guerre stupide, comme un gibier d’élevage facile, que le plus faible, le plus lâche, pouvait tuer les yeux fermés.
Elle ferma les yeux. Elle n’osait pas le regarder en face. Elle n’osait pas lever la tête.
Lui, par contre, continuait de la fixer, lourdement, comme s’il voulait, avec son simple regard, l’immobiliser définitivement. Lui même était incapable de bouger, incapable d’agir, incapable de l’interroger, incapable de la supplier, incapable de parler.
Il ne comprenait pas. Ils étaient heureux. Elle était heureuse.
Elle paraissait heureuse.
Non ! Ne pars pas ! Tu n’as pas le droit de partir. Tu es à moi. Rien qu’à moi.
Si tu pars, je te tue.
Tu es moi.
Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était devenu peut-être muet. Ou, peut-être fou. D’ailleurs, il l’avait toujours aimé ecomme un fou.
Je pars là-haut. Adieu.
Ah ! C’est un rêve. Non, un cauchemar ! Alors, il ferma à son tour les yeux, ne pensant plus à rien, ne pensant plus à personne. Oubliant tout, oubliant tout le monde.
Il n y avait plus qu’elle. Et lui. Le monde n’existait plus. Le monde sans elle n’existe pas. Son monde à lui, c’était elle. Avec lui.
Non, tu ne partiras pas !
Il ouvrit les yeux.
Il n y avait que lui.
Elle était déjà partie.
Loin.
Là-haut.

deuxième thème: Partir... par YUGURTA

" Partir en fumée "

Oh comme j'envie ces gélules, suppositoires, comprimés et même tous ces suppôts supposés un jour savourer une liberté articulée hors de leur emballage de célophane !

Et quoi de plus juste en attendant l'heure de voir se déchirer les barreaux de leur cage en plastique pharmaceutique que de pouvoir lorgner le ciel, même flou, à chaque ouverture de boîte, de bouche ou d'anus ?

Moi qui suis enfermé, (que dis je ?) oublié, là depuis des lustres à récurer ma lampe de l'intérieur en nageant dans l'huile de grignon, sans témoin ni âme charitable, à en rêver du jour ou de la nuit, peu importe, où un sauveur apôtre viendra soulever le couvercle scellé par mon maître disparu et me libérer du joug de cette apostrophe éternelle.

Quid de ces rois mages ? Où sont donc passées mes viles sorcières qui quémandaient mes sévices au lucre gracieux sans commander un prompt retour et m'accordaient ces moments de luxe respirés en totale évasion ?

Des millénaires à me morfondre de revoir l'équation des étoîles sans désespérer de la venue de ces Sieurs d'une époque à la main baladeuse qui m'offriraient, une fois incommensurablement riches, de partir en fumée vers le firmament sans taxe d'essieu.

Au travers de cette paroi d'étain me cloîtrant tel l'esquimau dans son igloo, je vous suis tantôt d'un oeil tantôt de l'autre, manquant du souffle suffisant à soulever les nappes de poussière séculaire gisant dans cette arrière boutique hantée par vos reflets miroitants d'espoir derrière la lucarne de ma geôle.

Ils dirent d'Aladin qu'il fût un mythe et de ses trésors qu'ils n'existèrent point plus que ces mirobolants palais suspendus aux nuages.

Les rares partisans de la légende en raconteront les croustillantes épopées une fois promus dans cet au delà où, partis en promesse, ils tardent tant à arriver...

C'est que je comptais fermement que leurs souvenirs reviendraient d'outre tombe pour convaincre ceux là même qui doutent avant même de s'en être allés.

De mes états de détresse lancinante et de cette asphyxie sans répit ne subsiste encore quelque part que l'image de ce doux regard qu'en rêve j'aperçus me dédier mon salut.

Qui sait s'il existe vraiment sur cette Terre, cet ange qui, sans rien exiger en retour, me prendra la main le temps que je vacille dans mon envol halluciné vers le royaume des Djins et griffons?

Que quiconque puisse m'aider, j'hésite à le croire autant qu'un morceau de bois coincé dans le gésier d'une oie.

Ce sera Lui ou personne.

Et nulle incantation ne le faisant venir tout comme nulle tentation ne le ferait partir, je trépasse un instant, effaçant l'atterrante attente pour un moment de joie et d'espoir, fut il aussi futile qu'une promesse d'émeraudes et de saphirs à un parterre de tulipes en partance pour leur carafe de cristal.

deuxième thème: Partir... par Houda

Revenir

Elle faisait souvent ce rêve sournois de remonter le fleuve jusqu’à la naissance de la fontaine, à contre courant, précédant les anadromes se ruant dans une course effrénée pour se reproduire, pour qu’adviennent la vie, la création et la déchéance.

Elle voulait retrouver les sources du Cocyte, se laisser immerger par les flots des enfers, périr et se muer en une Vénus immortelle, tenter à jamais les mâles pour noyer les larmes salées et ses maux, composer des poèmes pour faire couler, en douce, les mots.

Et ses envies de vie et de mort se confondaient, divergeaient, se rejoignaient dans l’infini et faisaient de ses rêves de nuits, de ses fantasmes du jour, une fresque d’images floues, une frasque, un abîme jamais sondé, une brèche sans fond dans les tréfonds de son âme.

Et ses courses démesurées pour rattraper le temps, pour faire couler le moment présent dans le moule de la durée, se muaient en une danse langoureuse avec les loups, les chiens de chasses, les louves intrépides, les mollusques gluants, tous les parias de son Eden, jadis enchanté.

Elle trépidait de colère, grelottait de solitude, vibrait l’angoisse de l’amour, la mort et les remords, et se laissait, volontiers, emporter par les flots incohérents du hasard, l’ingénuité nigaude d’un destin sans imagination, les caprices d’une vie salace et d’un cœur qui se lasse.

Elle ne voulait plus que partir, mi-consciente, mi-aveugle, rejoindre les limbes de l’oubli, noyer le souvenir dans des marres vitreuses de spiritueux herculéens, verser ses ondes refroidies devant l’autel de la vengeance, atteindre les limites de la souffrance et perdre sa mi-conscience.

Et de ses compagnons saumons elle fit âmes compatissantes, braves amphibiotiques rabattant les houles, fidèles ascètes se vouant au culte de l’amitié du désespoir, immuables repères dans la déperdition de l’instant, de sa course effrénée, contre courant, remontant le temps, défiant les innommables mépris de la fortune.

Et de ses ires elle fit défouloirs de ses tripes congestionnées, exutoires de l’infâme appétence qu’elle avait pour les vices, les caprices, les incartades de vile essence. De ses craintes, des livres qui ne faisaient qu’approfondir son désarroi, ébranler ses certitudes, effriter le restant de ses feuilles mortes fredonnant une chanson d’automne.

Elle remonta le fleuve, partit à la recherche de cette immonde elle, la retrouva, la berça, la rassura et revint à la vie, par une nuit étoilée, sans le soupçon d’un remord, sans ses regrets vétilles et ses soupirs fortuits.

Elle partit au crépuscule et revint tout juste avant le lever du soleil.

mercredi 29 octobre 2008

premier thème: attente dans un bar... par habib al amrani

Au bar à Culs, da, dirait Poutine




Où donc irai-je noyer mon attente? Au bar Amine, non, trop peur de sauter, au bar à K, bof, je n'y crois pas trop, au bar "Ah, qu'au bas mat", là, je serais plutôt tenté, au bar Atteint, non, trop peur du sida, au bar à Tintin, non plus, Hergé est un foutu raciste facho, au bar BeQ, ça fait trop cowboy texan, trop Bush, au bar Dé de diplômes, non, j'aime pas qu'on se prenne trop au sérieux, au bar Riwhite, je l'adore, mais pourquoi réveiller les morts, au bar Tabac, non, j'ai arrêté de fumer, au bar A quai, non, je n'ai plus le ventre en forme de tablette de chocolat, et plus non plus la force de partir au loin, au bar Bar, trop de mâle à bar, au bar Bu, au bar bouze, non, j'ai horreur de cette engeance, mais au bar Biche, par contre... au bar Biturique, la tentation d'en finir serait trop grande, au bar Da, trop russe, trop Poutine, trop militaire, au bar Dot, j'aime pas trop les cyber BB, trop connes, zoophiles, anti-arabes, au bar Foot, ou au bar "ça", non trop dangereux par les temps qui courent, surtout si on est tagueur, au bar Aime, non, là, j'ai déjà trop donné, sans assez recevoir en retour, au bar Jo, ça me ressemble trop, au bar Ill, beurk, le pétrole et encore Bush, ce malade, au bar Mitsvah, boire un coup, à la mémoire de David, ma waaayli... là oui, sans doute, mais à la réflexion, je préfère me barrer et me bar...rica(r)der chez moi, où je pourrai me soûler la gueule en solitaire, car l'attente, je le sais, se serait sans doute soldée par un no show...

premier thème: attente dans un bar... par Yugurta

Lové dans la tiède moiteur de cette barrique oubliée au fond de la salle, avec le temps, il était passé maître dans l'art de discerner les jeux de jambes au travers de ces fissures complices, d'évaluer les appels sous les tables et d'imaginer ces convives chahutant ceints de ces pestilentiels relents de moules frites.

Tapi dans l'ombre d'un recoin, je l'observais depuis belle lurette, facsiné par ce chat vénérable tout droit sorti d'un camp de romanichels.

A chacune de mes virées vers ce lieu de perdition, je prenais soin de n'en rien laisser voir pour mieux apprécier ses indiscrétions trahies par les mouvements de sa queue dans l'obscurité de l'entonnoir.

Chaque soir, dolamment, il agrémentait ainsi son accoutumée atmosphère de bouteilles de bière brune, mate ou ambrée, blonde halée pétillante de mousse qui ne se lassaient jamais de se disputer l'espace entre les couverts.

Je me souviens de cette si belle époque où l'aubergiste bécotait encore sa gitane d'épouse sur le comptoir à la moindre occasion, avant qu'elle ne prenne la poudre d'escampette un soir sans avertir, laissant son félin tenir lieu de souvenir griffu.

C'est là que diffus il se mit aux gauloises et que la taverne fit confusément naufrage dans les volûtes de fumée de tabac noir.

Depuis, le matou ne désespère pas de la revoir entrer par la porte du saloon, perchée du haut de son mètre 90 sur ses talons aiguilles incroyablement silencieux.

Probablement que seul cet espoir de réintrusion de sa maîtresse volatile a maintenu en vie ce compagnon d'infortune à présent impitoyablement pourchassé par la nouvelle amante du gargottier, une ex habituée des lieux allergique à tout sauf aux espèces sonnantes et trébuchantes.

De temps à autre et sous l'effet des vapeurs éthérées de mon imagination, je traçais des plans sur la comète en espèrant la fin du calvaire de ce pilier de bar si poilu qu'aucun client ne s'en sortait indemne.

Alors que les avant dernières savates se traînaient vers la sortie, je savais que nul ne la remplacerait à ses yeux que je devinais phosphorescents derrière les planches.

En fait, nul n'existait vraiment pour lui, si invisible que son indifférence restait furtive.

Même ces odeurs répugnantes, qui s'échappaient en trombes de l'arrière salle où étaient entreposées les moules sèches, le laissaient de marbre.

Attendre...
Tel était le destin choisi...
Par fidèlité plus que par espoir.

premier thème: attente dans un bar... par Sibylle Mercier

NICE SEZAMO

Geisha d'après-guerre, sublime, solitaire,
Sur un tabouret. Croisées, ses jambes hautes, sont,
Revêtues de bas violine se reflétant dans son verre.
Les yeux perdus dans la nébuleuse des néons.

Au fond de ce cloaque,
Elle se questionne car elle le plaque.
Préféré-je vivre seule, à l'attaque,
Ou ai-je besoin d'un homme, d'un mac?

C'est le tic, c'est le tac,
C'est le métronome des mac',
Ses manques hystériques c'est tic,
Sa vie-arnaque c'est tac.

Qui vire à gauche, à droite,
Monotone aiguille du métronome.
Noire, noire, noire, noire,
Chant intime d'une dame-madone.

Un homme élastique le zinc astique.
Sur le bar blaâfard, un vieux cafard.
Margharita coca et curaçao,
En salle on attend les conso.

Col blanc stressé par le rendez-vous d'affaires,
Shérif moderne, vous esquissez un sourire de loup.
Les pétrodollars sont venus se rendre à vous.
Femme-violette, tu te demandes à quoi ça sert!

Dans l'attente de faire connaissance,
Ou que grimpe encore le prix de l'essence,
L'entrevue platonique d'un couple éphémère,
Mots vides échangés autour d'un verre.

Un étalage impudique,
Leurs traits d'esprit fatalement " critiques",
La quête de l'amour, obsédante,
Comme une musique envoûtante.

C'est la tectonique fade et comique,
D'une tactique mécanique,
Horloge électronique,
D'une histoire romantique.

premier thème: attente dans un bar... par waaayli

Dans de ce bar obscur, je n’aime pas l’image que les miroirs me reflètent…

Je me connais si belle à la clarté du jour… on m’a prise la première fois sous des milliers de lampes et en témoin, le soleil promettait ma pureté cristalline… je fus confinée par la suite à de sombres usages, à changer de supports et à supporter la variété… à rêver d’appartenir à vie plutôt que de détailler cette vie qu’on m’achète…

J’aimerais tant partir de ce bar… recouvrer l’éclat du jour ou partir en éclat… le quitter en débris ou en cachette… que ne ferais-je pour que vienne m’emporter un homme aux mille vices m’infliger le supplice de ses caresses, de ses attouchements quand, dans un coup de langue qui réitère son envie, sa bave dérange ma mine surfaite…

Je me dis qu’il me viendra le temps où je ne serais plus alignée entre autres racoleuses à l’opacité prononcée, l’habitude nébuleuse… où je ne me vendrais pas au premier venu pour qu’il noie en mon sein le désarroi de sa vie, qu’il me susurre les histoires du monde d’au-delà de la vitre opaque puis m’abandonne à ma faim, une fois assouvi… sans me faire l’avance que je guette…

J’attends dans ce bar et chaque soir je m’impatiente à couvrir mes courbes d’une main avide, d’une bouche amère au suçon sévère… je me livre sans réserve, je me déverse à m’en souiller le revers, ne m’arrachant le cri qu’une fois vide… j’enivre et me soûle pour oublier le bar, la nuit et la foule et me coucher toujours insatisfaite…

J’attends désespérément ce sauveur qui m’emporterait loin de mes pairs… érodée par d’autres mais aimée de lui, j’écumerais à lui seul ma mousse à la lie… pour peu qu’il ne soit pas criblé de dettes ! Parce que fine je suis et ce n'est qu’au Champagne qu’on remplit la fluette !

J’attends dans ce bar, rangée sur le comptoir… la barmaid me prend puis me repose, les autres coupes arrosent et moi j’attends mon tour… rêvassant aux lumières du jour, aspirant à quitter le bar dans un écrin de velours… et plutôt qu’en souffre-douleur, offrir mon éclat et mes lueurs dans une ambiance de fête…

premier thème: attente dans un bar... par houda

Et d'attendre...

L’ambiance est feutrée. Les lumières, un peu trop tamisées à mon gout, et la musique, à la Bouddha Bar, font que l’attente dans cette ambiance flegmatique ait quelque chose d’agaçant.
Je l’attends depuis un quart d’heure déjà, perdue dans des pensées angoissantes à l’idée que mon supplice puisse durer éternellement.
Il me fait me languir à chaque fois et toutes les fois je le retrouve avec une joie immense et un désir toujours inassouvi. J’ai tant de fois essayé me sevrer de cette appétence qu’il insuffle en moi, oublier jusqu’à son existence. Il me tient, hélas, en haleine et me fais son esclave, toujours dévouée, jamais rebelle.
Le barman me regarde du coin d’œil avec un sourire narquois et les filles, attablées seules ou avec des entremetteuses, me scrutent l’air désabusé de celles qui ne peuvent concevoir la raison de ce feu qui flamboie dans mes yeux.
Je me souviens subitement de notre première rencontre. J’avais vingt ans. Apprentie sybarite à mes heures perdues, je voulais croquer dans la vie à pleines bouchées, sucer jusqu’à son suc et la dénuder de ses masques grotesques, pour retrouver en elle la pureté du plaisir parfait. C’est là que je fis mon baptême du vice, ce seul vice d’encore et toujours courir à grande enjambées vers lui, celui là même qui me fait perdre la tête et tous mes moyens pour me jeter tête baissée, yeux ragaillardis, conscience ensevelie, dans des gouffres sans fonds.
Un bel homme s’approche de moi, m’épiant de la tête aux bouts de mes bottes coruscantes. Il s’attarde un instant sur ma bouche entrouverte, affichant une soif de ce traînard qui me fait tant espérer, une avidité que je ne saurais receler, car apparente jusqu’au dans le tremblement de mes lèvres à la seule idée de caresser enfin son souffle brûlant.
L’homme pose ensuite ses beaux yeux azurs sur mon décolleté désobligeant, défiant les regards intrépides et les envies incommensurables, de palper, toucher, téter, de tous ces hommes dégustant leurs spiritueux avec un dédain et une gratitude mélangés.
Il fait mine de vouloir prononcer un mot, peut être un compliment, probablement une avance. Il se sauve au moment ultime quand il comprend, par je ne sais quelle clémence de son destin, que toute tentative échouera sur l’île indélébile de mes refus entassés depuis l’aube des temps. Les hommes, je ne les aime que peu ou prou.
Une querelle étouffée se déclenche entre une jeune femme parée d’or et d’un rictus exécrable qui fait office de sourire forcé et son affable compagnon dont la tristesse vraisemblable le voile d’une aura vert émeraude. Ils se chamaillent pour des futilités, des vétilles qui font le quotidien et défont le grand lit du fleuve qui coule en assommant nos grains de résistance. Elle fini par laisser s’échapper une larme de circonstance et lui par embrasser son coude. Leurs rires sonores reprennent de plus belle comme revivifiées par quelques colères enfouies.
Le temps passe, lentement, douloureusement, dans l’attente de l’objet de tous mes désirs, le désir de tous mes délires.
Un autre regard de désespoir lancé promptement au barman et je recommence à scruter les visages, absente, lointaine, m’égarant sur les tumultueux chemins des souvenirs.
Il y a dix ans que je le pris pour la première fois, corps et âme, m’enivrant au seul relent de ses effluences, me délectant à satiété de sa compagnie…me perdant à jamais en lui et lui en moi se dissipant.
Je me souviens de ces journées léthargiques à l’université à graver son nom sur mes cahiers d’étudiante, sur les écorches des arbres aux nuits de pleine lune, sur les copies d’examens que je ne réussis jamais. Je voulais le marquer au sang dans ma mémoire, au fer dans mon cœur, tel que jamais rien ni personne ne puisse me le faire oublier.
Et je ne l’oublie jamais. Quand il n’est pas entre mes mains, il est le roi de toutes mes réflexions, le seigneur incontesté d’une vie toute à son honneur consacrée.
J’ai adulé d’autres, beaucoup d’autres, sans jamais vraiment les aimer, les adorer. Après tant d’années, dans ses jupons accrochés, je sais aujourd’hui que je n’aime que lui.
Lui, mon verre de Whisky…

premier thème: attente dans un bar... par ml

Happy-hour

- Allo ? C’est moi…
- ….
- il y a quelqu’un ?
- … 0 ui, oui, je suis là... Qui est à l’appareil, sil vous plait ?
Il avait posé la question juste pour se donner un peu de courage. Quelle surprise ! Même si le numéro affiché sur son portable ne lui disait rien, il l’avait reconnue depuis le début. C’était « elle ». « Elle » était la seule à le lui lancer à chaque fois au téléphone ce « Allo ? c ‘est moi… » unique. Il n’avait pas entendu cette voix, « sa » voix, depuis … au fait, depuis quand ? 20 ans ? 25 ans ? Il ne savait vraiment plus. Ça faisait longtemps qu’il ne comptait plus. Mais, il n’avait aucun doute : c’était « elle ». « Elle », c’était son premier amour. Son premier mais, aussi, son dernier amour.
- Allo ? Tu es toujours là ? Tu ne m’as pas reconnue ?
- … Non… enfin, si. Bien sûr, je sais que c’est toi …ça fait un bail…
- …Oui, je sais. Mais j’avais envie de te parler. J’ai envie de te voir… te revoir… C’est possible ?
- …. Bien sûr, bien sûr… mais, pas maintenant… je suis au travail…
Il avait parlé d’une manière maladroite, irrégulière, saccadée, un peu comme ce jeune homme timide qu’il avait été au temps où il l’avait connue, il y a… 20, 25 ans …
- Mais, je ne t‘ai pas dit : tout de suite. Tu sais, je travaille moi aussi. On pourait se retrouver, disons vers 19h30, ça te va ?
- Où ?
Il avait posé la question si vite qu’il en était le premier surpris. En fait, il avait attendu cet appel durant de nombreuses années, puis, désespéré, il avait fini par renoncer. Et voilà qu’aujourd’hui, non seulement elle l’avait appelé, mais, en plus, elle lui proposait un rendez-vous ! Une rencontre ! Ce moment, il l’avait envisagé, imaginé, rêvé, des centaines de fois. Mais, en même temps, il le redoutait, le craignait, il en tremblait presque à chaque fois que l’idée effleurait son esprit.
- Au Bar « L’excuse ». Tu sais où c’est ?
- Oui, oui, bien sûr…
- Alors, donc, on dit à tout à l’heure !
- C’est ça, oui, à tout à l’heure.
C ‘était elle qui avait raccroché la première. Comme d’habitude, comme avant. Lui n’aurait jamais osé. Au temps où ils étaient ensemble, c’était toujours elle qui prenait toutes les initiatives, toutes les décisions, y compris celles qui le concernait personnellement.


Bar « L’excuse » ! D’abord, n’étant pas, ou plutôt, n’étant plus, porté sur la chose, il ne savait pas où se trouvait ce bar. Il avait dit oui juste pour ne pas passer à ses yeux pour un ignorant. Au fond, il était autant surpris par son appel qu’il était intrigué par le lieu de rendez-vous qu’elle lui avait proposé. Un bar ?!? Elle qui n’aimait ni boire, ni même voir les gens boire, donner un rendez-vous dans un bar ! Comme c’est étrange ! Et comme tout change ! Il n’avait jamais pu oublier ce jour maudit où tout avait chaviré. Elle avait reçu son diplôme de fin d’études et elle en était très fière et très heureuse. Pour fêter l’événement, il avait réservé une des salles du campus et avait invité tous leurs amis communs. Alors que la fête bâtait son plein et que tout le monde, plus ou moins éméché, à commencer par lui, chantait et dansait, il avait pris la bouteille de champagne qu’il avait spécialement achetée à cette occasion, et s’était dirigée vers elle en titubant dangereusement. Arrivée à son niveau, et sous son regard interrogateur et réprobateur, il avait rempli une coupe à raz bord, et lui avait tendrement offerte avec un large sourire. Instinctivement, elle lui avait arraché la coupe des mains et l‘avait lancée violemment par terre. Elle se fracassa en mille morceaux. Aussitôt après, elle avait prudemment enjambé les débris de verre et avait quitté la salle en claquant la porte. Il avait beaucoup regretté son geste qu’il avait reconnu à la fois stupide, déplacé et maladroit. Le soir même, il avait essayé de lui présenter ses excuses, mais en vain. Ce n’est que plusieurs jours plus tard qu’elle lui avait pardonné, après qu’il se soit engagé, sur son honneur, de ne plus boire. Après leur réconciliation, elle lui avait longuement expliqué les raisons réelles de son attitude lors de cette soirée. C’était à cause de son père. Suite à un grave accident de la circulation qu’il l’avait rendu handicapé à vie, il était devenu un grand alcoolique. Il avait beaucoup souffert et avait fait beaucoup souffrir toute sa famille. Il est mort quelques années plus tard d’une cirrhose aggravée. Elle avait à peine 15 ans. Elle l’aimait beaucoup et ne s’était jamais remise de sa mort. Tout en se souvenant de tout cela, il n’arrivait pas à expliquer ni ce surprenant appel, ni, encore moins, cet étrange rendez-vous dans ce bar. Pourquoi pas un grand café, ou, mieux, un salon d’un palace ? Elle ne doit quand même pas manquer de moyens ! Il se rappelle bien que, deux ou trois mois après leur séparation « forcée », elle avait épousé un grand avocat d’affaires qui était, disait-on, riche comme Crésus, mais, également, vieux comme Noé et moche comme le bossu de Notre Dame. Oui, c’est vrai, il n’avait jamais aimé son mari, cet intrus qui lui avait pris sa si tendre bien-aimée et lui avait définitivement gâché sa vie. Mais, au fond, ce qu’il n’avait jamais accepté, c’était la rupture unilatérale. Et voilà qu’aujourd’hui, 20 ans plus tard, - ou 25 ans, quelle importance ? - elle l’appelle et lui donne rendez-vous, et en plus, dans un bar ! Elle ne savait sûrement pas, ou devrait s’en douter un peu, que non seulement il était marié, qu’il avait 3 enfants dont un presque fiancé, mais, surtout, qu’il avait, depuis très longtemps, définitivement arrêté de boire. En fait, juste après leur séparation, il avait connu une période d’alcoolisme poussée à l’extrême et qui avait débouché sur une dépression sérieuse qui avait failli lui être fatale. Dès qu’il avait réussi, très difficilement d’ailleurs, à « s’en sortir », il avait décidé de rentrer … dans les ordres. En vérité, il avait pris cette décision sur les conseils insistants de voisins compatissants ou manipulateurs, ou, peut-être, les deux à la fois. Oui, il est devenu un musulman pratiquant, très pratiquant, trop pratiquant même, au point que tous ses amis l’avaient aussitôt rejeté après l’avoir accusé d’être un « islamiste ». Il ne s’en était pas offusqué, bien au contraire. Il était heureux, il était aux anges. Ou, comme il disait de temps en temps à ses nouveaux compagnons en plaisantant, il se sentait « comme au paradis ». Mais, aujourd’hui, après cet appel inattendu de celle qu’il avait aimée à en mourir et qu’il n’avait pas revue depuis si longtemps, et après cette proposition de rencontre qu’il avait tant espérée, il ne savait vraiment pas quoi faire…
La revoir, il en avait très envie, et il le reconnaît, mais, dans un bar…
Pendant ce temps, elle, une cigarette aux lèvres et la mine défaite derrière un maquillage exagéré, était déjà au comptoir et l’attendait. Elle était à son 5è whisky, mais, il faut le dire, un peu malgré elle. En effet, à chaque fois qu’elle commandait un verre, on lui en servait deux. Et quand elle avait demandé une explication, on lui avait répondu que ce soir-là, comme chaque soir, à cette heure-ci, au Bar « L’excuse », c’est le Happy-hour.
Happy-hour ! « L’heure heureuse » ! avait-elle traduit en silence, un mystérieux sourire en coin.
Pour la première fois, depuis de longues années, elle s’était remise à espérer…
Pendant ce temps, lui marchait tout seul dans la nuit, perdu dans ses songes et ses interrogations.
« Mon Dieu, dis-moi ce que je dois faire », marmonnait-il pour la nième fois en égrenant le chapelet d’ambre qu’il ne le quittait jamais.

Mohamed Laroussi
Casablanca le 20 Octobre 2008

premier thème: attente dans un bar... par kb

Affreux délices sous l’attente

Strates et paillettes, parchemins d’un besoin ancestral, creusaient l’appel dans ma chair. Ondulation, bar-made imitation chinoise, et de ses hanches elle jeta l’ancre sur le suave calculé de mon regard. Tant de ports où ne mouillera jamais mon train…devis infernal qui me chantait son refrain…

Tant de fois j’ai freiné et réfréné à m’en user les patins…jusque dans la roulure.

- « une spéciale…bien glacée… »

A petites gorgées je buvais mon mal en patience. L’attente s’est faite salope dans sa robe rouge néon déversant sa mousse baveuse sur mes ongles qui grattaient l’impatience

- « vous attendez quelqu’un ? »

Coup de sifflet de l’arbitre dans un match de troisième division blindée toute en rondeurs et fragrances taïwanaises. Je contemplai un moment les attributs footballistique de la potentielle remplaçante. Je voulus que l’attente soit retard. Que le retard fasse absence. Que l’absence devienne obscène et que je fusse enfin couronné meilleur acteur X de l’année…juste pour l’anonymat. Les applaudissements m’en montaient déjà dans les reins et l’oscar tant chéri par ces dames dressait fièrement son césar dans les sombres replis de la toge d’un Ego ne recherchant qu’un sein pardon…et c’est toujours à ces moments que retentit le gong du salut

« coucou !....j’ai pas trop tardé j’espère ? »

Il est des jours où l’on aimerait être train…déboulant sur le passage non gardé qui mène au troquet du coin où tant de morts né auraient pu voir le jour

« salope !...me refait pus jamais le coup du lapin…la levrette est plutôt facile dans le coin… »

Rires

Sous rires et clin d’œil de la barmaid qui s’en alla achalander plus loin

Hélas…les histoires ne finissent pas toujours bien


kb...le tant attendu

Ecrivons donc!

Ecrire n’est jamais une simple entreprise. Cela nécessite souvent beaucoup d’imagination et peut être pour certains une certaine assiduité…sans oublier le don, celui là même qui nous donne l’impression que l’écriture n’est qu’une autre forme de respiration.

Mais l’acte d’écrire suppose aussi qu’il y a lecture a priori ou a posteriori.

Le groupe FaceBook 'Ecrivons donc!' est un espace pour ceux qui, mordus de belles lettres ou de barbouillages insensés, voudraient se retrouver pour délirer ensemble, créer chacun de son côté et partager une passion…torride!

Voilà, c'était une présentation succinte d'un atelier d'écriture crée initialement sur FaceBook. Sur ce blog nous allons partager les textes que les uns et les autres auront pondu.

Vous, cher lecteur, êtes par contre invité à critiquer massivement, car c'est votre avis nous importe beaucoup, mais vous êtes aussi convié à participer au group pour partager cette passion qu'est l'écriture.

A très vite!